Ne doutez pas en votre capacité d’allaiter votre bébé. Vos seins, comme des réservoirs qui se vident et se remplissent passivement, c’est une glande qui produit le lait. Comparez-les à une grappe de raisins. Des milliers de petits grains, alvéoles, reliés à des canaux lactifères qui se déversent dans cinq ou six canaux plus gros. Ceux-ci s’ouvrent par des pores, au niveau du mamelon. Chaque alvéole est tapissée de cellules sécrétrices de lait sous l’influence d’une hormone, la prolactine.
Lorsque bébé tète efficacement
Il stimule des récepteurs nerveux contenus dans l’aréole (partie externe brunâtre du sein). Ils envoient un message au cerveau qui déclenche la sécrétion de prolactine. Car cette hormone va commander la sécrétion de lait au niveau de la glande mammaire. Sous l’effet d’une autre hormone, l’ocytocine, le lait est éjecté des alvéoles et conduit jusqu’au mamelon pour arriver dans la bouche de bébé. Mais attention, l’ocytocine est très sensible aux émotions. Le fait d’avoir une pensée positive pour votre bébé déclenche un réflexe d’éjection… Mais le stress, la douleur, les émotions négatives freinent ce réflexe et empêchent le lait de sortir. Pour diminuer le stress et toutes ces émotions négatives, n’hésitez pas à faire la toilette de bébé avant la tétée… Si vous êtes hors de chez vous, n’oubliez pas le sac à langer qui vous permettra de vous détendre en vous rapprochant de bébé en le câlinant…
Entre deux tétées
La sécrétion de lait se poursuit et s’arrête dès que les alvéoles et les canaux lactifères sont remplis. Cette capacité de réserve est variable d’une femme à l’autre. C’est pour cette raison que certains bébés ont besoin de téter plus souvent que d’autres. La quantité de lait produite est en rapport avec les besoins de bébé. Plus il tète et plus vos seins produisent du lait ! Inversement, s’il tète peu, ou pas efficacement, vous aurez peu de lait et votre sécrétion se tarira vite. Car plus les tétées sont rapprochées et plus vos seins produisent vite le lait. Si les seins restent trop longtemps pleins, la production de lait s’inhibe.
Petites astuces pour savoir si mon bébé est assez nourri
- Si vous n’avez pas assez de lait, d’abord, réfléchissez, bébé tète-t-il suffisamment pour entretenir votre lactation ? Cherchez-vous à le limiter pour lui imposer un rythme ? Êtes-vous fatiguée ou plus stressée que d’ordinaire ? N’oubliez pas qu’en moyenne bébé tète huit à douze fois par 24 heures et que l’hormone qui permet l’éjection du lait est très sensible à vos émotions. Certaines mamans pensent à tort qu’elles n’ont plus de lait lorsque leurs seins sont moins tendus et elles proposent des biberons de lait. Conséquence, le bébé est repu, il tète moins et la sécrétion de lait diminue. Pesez bébé après chaque tété avec un pèse bébé pour contrôler l’efficacité de la tété ou sa non efficacité.
- Retardez le plus possible la solution biberon. Si le médecin vous propose des compléments de lait, proposez-les à bébé au moyen d’une tasse pendant quelques jours en commençant toujours par le sein.
- Ensuite, reposez-vous, fatigue et allaitement ne font pas bon ménage. Si vous démarrez l’allaitement, ne vous inquiétez pas, la montée de lait se met en route pendant une quinzaine de jours.
- Vous pouvez aussi tester quelques tisanes naturelles à base de plantes galactogènes, de préférence bio : verveine, ortie, fenouil, anis… ou prendre du galactogyl que vous trouverez en pharmacie.
- Ajoutez aussi à votre cuisine de tous les jours du cumin et du curry indien, réputés galactogènes. Pour qu’ils soient efficaces, veillez à utiliser des épices bio, sachez qu’en France l’irradiation des épices est malheureusement autorisée. Les produits perdent alors leurs propriétés. Attention, la bière, même si elle contient du houblon, contient surtout de l’alcool qui passe dans le lait. La menthe, la sauge, le persil et le cerfeuil risquent de réduire votre sécrétion lactée (recette de grand-mère).