Le poète et peintre Zoran Savic se confie sur son cheminement artistique et sur son nouveau livre de 700 pages : « Poésies de Multiples Couleurs »
Malgré le confinement dû au COVID-19, il est difficile, surtout dans cette ambiance de calme (pas de voitures ou si peu, pas d’avions, peu de pollution sonore…) de ne pas s’extasier cette année sur l’arrivée du printemps… Saison privilégiée des poètes et autres artistes, le printemps dans l’art est vu comme une renaissance intérieure, un regain d’optimisme et de beauté, une vie nouvelle, une ère plus dense qui commence… Le printemps justement, c’est la saison que nous avons choisie pour interviewer le poète basque Zoran Savic qui nous régale d’un nouveau livre de 700 pages, autant dire une anthologie…
Bonjour Zoran Savic, comment l’idée de ce nouveau livre intitulé « Poésies de Multiples Couleurs » vous est-elle venue ?
Bonjour. Il s’agissait pour moi de regrouper le meilleur de mes poésies déjà éditées dans différentes maisons et chez des éditeurs indépendants. Une fois cette idée soulevée, restait encore à définir de quelle manière organiser l’ouvrage. J’ai travaillé avec une coach d’artistes dont l’édition et la presse furent les premiers métiers. Cette collaboration a donné lieu à ce livre articulé autour de thèmes qui me sont chers et représentent à la fois mon œuvre écrite et peinte : l’enfance, l’amour, les saisons, le peintre et sa palette et les mondes fantastiques. Cette étape a donné lieu à une seconde : nous avions quelques 1400 pages et ne devions en conserver que 700, ce qui représente déjà une grosse reliure pour un imprimeur… Comme mon livre est vendu à distance, il ne fallait aller au delà d’un certain poids afin que son coût reste abordable. Je n’ai jamais souhaité diffuser de manière marketing mais c’était important, oui, de pouvoir faire des envois facilement même avec un livre très dense.
Ce travail a du être conséquent. Vous avez délégué ou vous-êtes vous investi à 100% ?
Comme toujours mon investissement a été total. J’ai validé les textes sélectionnés et précisé les thèmes. J’ai également choisi le titre et l’articulation générale de l’ouvrage, ce qui équivaut à manipuler des milliers de pages dont certaines dataient de 20 ans et à garder la tête froide. Ensuite j’ai, avec l’aide de ma coach littéraire et artistique, choisi une identité visuelle au livre. Nous avons travaillé sur le trailer également. Le trailer se développe sur le thème des #poesiesmultiples.
Un trailer pour un livre, c’est quelque chose d’assez rare, non ?
Non, plus franchement. C’était rare il y a dix ans. A l’heure actuelle la vidéo est un moyen imparable de faire connaître un ouvrage à condition qu’elle ne soit pas trop longue. Nous sommes sur une génération qui zappe très vite néanmoins l’image marquante prime sur les longues explications.
Où est distribué « Poésies de Multiples Couleurs » ?
Il est sur Amazon et dans la plupart des librairies en ligne. Pour la version papier, vous pouvez la commander sur Lulu. Lulu est une boutique à laquelle je tiens car elle a démocratisé l’écriture pour bon nombre d’auteurs indépendants. Grâce à elle chacun a pu expérimenter ses dons et talents d’écriture, passer les étapes de production et en tirer des conclusions sur son travail… C’est un bon outil pas seulement pour démarrer. Il y a aussi des lecteurs qui ne jurent que par les écrivains indépendants.
Quels sont vos projets, Zoran Savic ?
Pour l’instant, je m’occupe de la promotion de cet ouvrage majeur (#poesiesmultiples) et fort représentatif de mon travail écrit (ndlr : Zoran est édité depuis plus de 20 ans). Je pratique toujours mon art d’origine : la peinture à l’huile. Mes toiles sont prisées des collectionneurs à travers le monde.
Quel conseil donneriez-vous à un poète contemporain débutant qui se lance ?
Rester fidèle à lui-même. S’entourer d’un coach littéraire et peut-être d’un agent. Ne pas diluer son pouvoir d’écriture en se comparant aux autres. Ne pas chercher la tendance. Bref, rester dans l’authenticité de l’être….